S’est clôturée le 18 novembre dernier la 22ème session de la Conférence des Parties sur le Climat (COP), présentée comme un succès par les représentants politiques qui se félicitent d’avoir obtenu la signature d’une déclaration commune.
Mais au final, c’est un engagement de plus, un souhait, une idée. Aucune contrainte ni sanction n’est prévue en cas de non respect des objectifs et des engagements. C’est un engagement politique mondial fort certes, mais qui n’engage que ceux qui y croient.
Le summum de l’hypocrisie réside dans la déclaration elle-même : « Nous, Chefs d’États, de Gouvernements, et Délégations […] appelons à un engagement politique des plus fermes afin de lutter contre les changements climatiques » (1). Je pensais naïvement que c’étaient eux les représentants politiques…
Au même moment, l’AIE publiait dans son nouveau rapport de référence annuel : « le chemin vers l'objectif 2 °C est semé d’embûches, celui menant à l'objectif 1,5 °C parcourt des territoires inconnus » (2). L’agence précise également que les subventions publiques aux énergies fossiles étaient de près de 500 milliards de dollars dans le monde en 2014 (3). A ces enjeux majeurs, la proclamation de la COP 22 n’apporte absolument aucune réponse concrète.
Sources :
(1) Déclaration de Marrakech : http://cop22.ma/wp-content/uploads/2016/11/MARRAKECH-ACTION-PROCLAMATION-FRENCH-VERSION.pdf
(2) Agence internationale de l’énergie (World Energy Outlook 2016) : https://www.iea.org/publications/freepublications/publication/WEO2016ExecutiveSummary_Frenchversion.pdf
(3) Agence internationale de l'énergie : http://www.worldenergyoutlook.org/resources/energysubsidies/